Les Chinois ont une bonne image de la France : ils aiment les Français, leur culture et leur histoire. Toutefois notre pays souffre d’un déficit d’image en termes d’attractivité, les investisseurs préférant l’Allemagne et le Royaume-Uni. Le nombre d’investissements chinois en France est donc encore limité : seulement une centaine d’entreprises se sont implantées dans notre pays (contre près de 1 000 en Europe). Or, les entreprises chinoises se trouvent dans une dynamique de « sortie de pays ». Si les sociétés françaises ont intérêt à profiter de ces conditions favorables, il leur est conseillé de mener leurs partenariats en appliquant quelques bonnes pratiques.
L’information : le point de départ d’un business réussi
Certes, il faut jouer sur le capital sympathie dont la France bénéficie. Mais il est important de rappeler aux investisseurs chinois que notre pays ne se réduit pas à la gastronomie, au luxe et aux châteaux dans le Bordelais. La France est aussi un acteur majeur dans les secteurs de l’aéronautique, du nucléaire, du high-tech, de l’agroalimentaire et des techniques de niche.
De la même façon que les entreprises françaises ont la nécessité de se rendre en Chine pour bien comprendre le terrain et leurs interlocuteurs, les entreprises chinoises ont besoin d’établir une stratégie de développement adaptée aux conditions locales. Cela implique qu’elles soient bien informées sur l’environnement des affaires français et sur ses aspects juridiques et fiscaux. Il est conseillé à l’entreprise française de se rendre en Chine pour savoir avec qui elle va contracter. Visiter la maison mère de la société et vérifier sa situation financière constituent le préalable d’un partenariat réussi permettant par la suite l’élaboration d’une stratégie commune.
La communication interculturelle : nerf de la guerre du business
Dans toute relation d’affaires, l’aspect culturel est fondamental, d’où l’importance de la communication. Dans les échanges économiques et commerciaux entre deux pays, il faut faire preuve de compréhension mutuelle. Une situation de bonne entente bilatérale doit être établie entre la Chine et la France. D’abord, les entreprises chinoises ont tout intérêt à connaître la culture commerciale française. De son côté, la France doit également faire des efforts pour comprendre la culture chinoise. Ensuite, renforcer la confiance entre les deux parties est un impératif. La plupart des implantations réussies d’entreprises chinoises en France, par exemple dans le cadre d’une opération de fusions-acquisitions, sont dues au fait que les directions chinoises et françaises décident de faire des échanges de salariés. Ils s’imprègnent alors de la langue et de la culture de l’autre pays. L’important est donc de trouver des ressources humaines en mesure de communiquer avec la maison mère et capables de s’adapter à l’autre pays. Le modèle de gestion des collaborateurs est une condition préalable à la réussite d’une entreprise : une bonne équipe constitue la clé du succès de l’investissement.
Une bonne compréhension mutuelle est le point de départ d’une bonne collaboration.
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